Jacques Godbout Boeken

Galarneau, québécois parmi d'autres, a équipé un vieil autobus pour en faire une baraque à «chiens chauds», ce que nous les Français nous appelons des «hot dogs» (rires). Il a un coeur gros comme une maison, ce qui ne l'empêche pas de courir le coeur du monde, tout autant que les rues, les amis, les rêves, pendant que sa femme couche avec des hommes mieux habillés et certainement moins rêveurs (pleurs). Alors Galarneau écrit des poèmes et fait murer sa maison. Question: jusqu'où iront ses rêves?

Ne cherchez pas le stand à hot-dog de François Galarneau. Il y a longtemps qu''il est fermé. Plus de vingt-cinq ans. François Galarneau vit toujours, mais lui aussi a changé. Il n''a pas eu de choix. En France, où il doit se rendre pour aider une Cambodgienne à immigrer au Québec, il retrouvera ses frères. Jacques, qui est à Paris pour terminer un roman, l''accompagnera à la recherche d''Arthur, devenu une sorte de gourou micmac qui a des ennuis avec les autorités un peu partout dans le monde. On le soupçonne même d''être mêlé à une magouille internationale...Le Temps des Galarneau est un livre extrêmement vivant, l''œuvre d''un écrivain en pleine possession de ses moyens, insolent et pudique, habile comme pas un à surfer sur des réalités qui (méfiez-vous) ne sont pas sans profondeur.Gilles Marcotte, L''actualitéGodbout l''écrivain a bien vieilli, son art d''accorder l''amertume et l''ironie s''est encore affiné.Marie-Claude Fortin, Voir