Bronislaw Geremek Boeken

C'est à l'historien polonais Bronislaw Geremeck - aujourd'hui l'un des membres les plus connus de Solidarnosc - que nous devons cette remarquable étude des Marginaux parisiens aux XVe siècles. L'auteur poursuivit en France, grâce au Centre National de la Recherche scientifique et à l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, la thèse dont la traduction française parut en 1976. Aux XIVe et XIe siècles, tout un appareil répressif, mis en place face à une situation de jour en jour plus inquiétante, tente en vain de régler le vagabondage, la prostitution, la mendicité, la criminalité. Une ville aussi monstrueuse que le Paris du XVe siècle (peut-être 200 000 habitants), sans cesse alimentée par le flux des errants chassés des campagnes, offre un excellent champ d'études. Les poèmes de François Villon recoupent ici les dures leçons des archives judiciaires. En même temps se dévoile une topographie sociale du Paris souterrain dont les données profondes seront de longue durée.

Základní práce polského medievalisty, disidenta a dnešního ministra zahraničí věnovaná dějinám chudoby, nouze a žebráků v evropských dějinách v období mezi 13.-20. stoletím. Hlavními postavami Geremkových dějin jsou prostitutky, mrzáci, žebráci, tuláci, zloději i vrazi, kteří se během staletí dostávali stále více na okraj společnosti, která je deklasovala, marginalizovala a stále více kriminalizovala. Geremkův svět je světem ponížených, zatracených, ve skutečnosti však i vlastním způsobem žijících a myslících lidí.

L’amitié lie Georges Duby et Bronislaw Geremek depuis 1960. En 1990, au cours de retrouvailles à Varsovie, ils acceptent tous les deux de répondre aux questions de Philippe Sainteny. De cette entrevue et d’autres qui suivront est né ce livre. Ils s’expriment, se comparent mutuellement à propos de l’histoire, de leur rôle dans la cité, du Moyen Age, de l’actualité, du témoignage, bref de leur passions communes. Et, au passage, chacun complète son portrait par ses traits originaux, ses préoccupations personnelles, l’art pour Georges Duby, la Pologne pour Bronislaw Geremek.