Occupation et répression militaire allemandes

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L'image de la Wehrmacht reste ambiguë, son rôle dans la Seconde Guerre mondiale suscitant toujours des controverses. Les recherches récentes sur les crimes de l'armée allemande à l'Est ont souvent établi une distinction entre le comportement des militaires à l'Ouest, qui auraient respecté les Conventions internationales, et celui des troupes à l'Est, qui les auraient systématiquement violées. Cette vision, teintée d'une diabolisation de la résistance et d'une peur du "judéo-bolchevisme", révèle des mécanismes de radicalisation présents dans toute l'Europe occupée. L'ouvrage examine la perméabilité des pratiques répressives des instances militaires allemandes sur les deux fronts, en mettant en lumière le nouveau regard de l'historiographie sur le rôle de l'appareil militaire dans la radicalisation de la violence en Europe occupée. Gaël Eismann, historienne agrégée et docteure, a été détachée au CNRS et est chargée de recherche à l'IHTP. Stefan Martens, directeur adjoint de l'Institut historique allemand de Paris, a publié de nombreux ouvrages sur les relations franco-allemandes durant cette période.