Der Sinologe Jean François Billeter wendet seinen Blick auf Europa. Wenn die Europäer eine Zukunft haben wollen, meint er, müssen sie sich dazu entscheiden, Bürger einer europäischen Republik zu werden. Nur so können sie ihr Schicksal in die Hand nehmen. Billeter bekennt sich zu den Ideen Ulrike Guérots, die er im ersten Teil seines Essays kurz zusammenfasst. Im zweiten Teil entwirft er eine umfassendere historische Perspektive. Die politische Neugründung Europas hält er für notwendig, aber sie kann ihm zufolge nur gelingen, wenn die Europäer auch in anderer Hinsicht ihr Schicksal in die Hand nehmen: wenn sie schrittweise dem Kapitalismus, der Unterwerfung des gesellschafltichen Lebens unter die grenzenlose Vermehrung des Kapitals, ein Ende bereiten. Und das wird nur möglich sein, wenn sie sich darüber verständigen, welche Form gesellschaftlichen Lebens sie anstreben wollen, grundsätzlicher: welche Form den wesentlichen Bedürfnissen und Begehren des Menschen entspricht. Diese historische Aufgabe stellt sie vor philosophische Fragen, zu denen Billeter seinen Beitrag liefert.
Jean Franc ois Billeter Boeken






Dans cet ouvrage formé de deux essais qui se complètent l’un l’autre, Jean François Billeter éclaire doublement ce qui se passe en Chine aujourd’hui : d’abord du point de vue de l’histoire du capitalisme, de cette "réaction en chaîne non maîtrisée" dont il retrace l’histoire depuis son début en Europe, à l’époque de la Renaissance ; ensuite du point de vue de l’histoire chinoise, dont il offre également une synthèse dense, mais claire. Cet ouvrage intéressera les lecteurs qui s’interrogent sur la Chine actuelle, mais aussi ceux qui réfléchissent sur le moment présent de l’histoire et ses suites possibles.
Lassen sich das wesentliche Bedürfnis und das wesentliche Begehren des Menschen so bestimmen, dass die daraus gewonnene Erkenntnis in der historischen Krise, in der wir stecken, wegweisend sein könnte? Billeter bejaht diese Frage und legt hier den Kern einer solchen Erkenntnis vor. Er hat die Form der Skizze gewählt, um die Diskussion anzuregen und die Punkte auseinanderzuhalten, über die diskutiert werden muss. Dadurch vermeidet er auch, ein großes Gedankengebäude zu errichten, das zu einem Hindernis werden könnte. In Form, Inhalt und Absicht ein völlig neuer Ansatz. Die fünfzig Skizzen sind nach musikalischem Vorbild in zwei Suiten unterteilt. Die erste ist mehr philosophisch und beleuchtet insbesondere die Sprache und das menschliche Subjekt. Die zweite ist mehr historisch-politisch und zieht mögliche praktische Konsequenzen.
In seiner langjährigen Auseinandersetzung mit der Sprache, dem Denken und der Geistesgeschichte Chinas stellte sich dem Sinologen Jean François Billeter mehr und mehr die Frage, was uns befähigen könnte, sowohl das Gemeinsame als auch das Verschiedene beider Welten deutlicher zu sehen und zu verstehen. Er fragt sich unter anderem, ob sich eine Auffassung des menschlichen Subjektes finden ließe, die den gemeinsamen Grund, auf dem beide Traditionen notwendigerweise stehen, zugänglich machen könnte. Ein Paradigma ist ein erster Versuch, eine solche Auffassung des Subjektes nicht nur als hermeneutisches Hilfsmittel zur Erkundung Chinas zu nutzen, sondern als einen selbstständigen philosophischen Ansatz darzulegen.
Seit vielen Jahren prägen die Philosophen Jean Francois Billeter und Francois Jullien mit ihren antagonistischen Positionen den Diskurs um das Verhältnis des Westens zu China. Insbesondere die Schriften Julliens genießen weltweit enorme Aufmerksamkeit, sie zielen mit ihren Thesen zur Kulturbegegnung auf globale Gültigkeit auch außerhalb der Sinologie. Der Schweizer Sinologe Jean François Billeter formuliert in diesem Debattenbeitrag Einwände gegen Julliens Methode und dessen Blick auf China. Aus seiner Sicht verhilft Jullien dem Mythos vom absolut »andersartigen« China zu neuer Virulenz und spielt damit jenen in die Hände, die ihr Desinteresse und ihre Ignoranz durch den Blendspiegel der Fremdheit kaschieren. Mit seiner scharfen Parade eröffnet Billeter eine wichtige Debatte von großer intellektueller, moralischer und philosophischer Tragweite und stellt die Weichen für die Begegnung mit dem Sein der anderen.
Leçons sur Tchouang-tseu
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Je m'inscris donc en faux contre une sorte d'accord tacite que les sinologues paraissent avoir établi entre eux. Le texte serait si difficile, son état si problématique, la pensée qui s'y exprime si éloignée de la nôtre que ce serait de la naïveté ou de l'outrecuidance de prétendre le comprendre exactement. Mon intention est de briser ce préjugé. Je ne le ferai pas en essayant d'imposer une lecture particulière, mais en exposant comment je m'y suis pris pour tenter de comprendre le Tchouang-tseu, en présentant quelques résultats que je tiens pour acquis, mais en faisant aussi état de mes doutes et des questions que je me pose. Je souhaite donner une idée des découvertes que l'on fait quand on entreprend d'étudier ce texte de façon à la fois scrupuleuse et imaginative.
Le Propre du sujet
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« Nous devons prendre une décision. Elle doit avoir deux effets : nous mettre en mesure de combattre les maux actuels et prochains, non plus dans le désordre et la confusion, mais de façon cohérente, et introduire le moment positif de ce que nous voulons. Car nous ne serons cohérents que si notre action découle d’une décision, et cette décision ne sera opérante que si nous luttons en premier lieu, non plus contre tout ce que nous ne voulons pas, mais pour ce que nous voulons. En quoi cette décision positive consistera-t-elle?? Elle sera un acte, non de la volonté, mais de l’intellection. Elle sera la reconnaissance de notre besoin et désir le plus fondamental, qui est de devenir sujets. »L’auteur a mis à profit le confinement pour revenir à des questions de fond. « Nous n’avons plus de repères, écrit-il, ou nous en avons trop, ce qui revient au même. Comment trouver quelque part un point sûr, ne serait-ce que pour moi? Le trouverai-je dans l’histoire? Non, car plus le temps passe, plus il y a d’histoire. Il y en a trop désormais. Ce point sûr ne peut résulter que de l’observation de ce que nous sommes, non dans ce qui nous différencie les uns des autres, mais dans ce que nous avons en commun : le fait d’être chacun un sujet qui dit je ».Il faut pour cela une observation d’un genre nouveau, à laquelle les philosophes n’ont pas songé jusqu’ici. Menée avec rigueur, elle conduit à une idée juste du sujet dont nous avons le plus grand besoin aujourd’hui. C’est de cette idée nouvelle que traite principalement ce bref essai, dense mais écrit dans un langage simple.