Marc Bloch Boeken

The exploration of royal power's supernatural aspects reveals the historical belief in the healing abilities of kings in France and England. This book delves into the legends surrounding monarchs who were thought to cure ailments through their touch, highlighting the societal impact and significance of these claims throughout history.

In this outstanding and magisterial work, which has introduced generations of readers to the feudal period, Marc Bloch treats feudalism as living, breathing force in Western Europe from the ninth to the thirteenth century. Bloch said that his goal in writing Feudal Society was to go beyond the technical study a medievalist would typically write and 'dismantle a social structure.' For Bloch, history is a process of constant evolution and he brilliantly describes the slow process by which feudal societies turned into what would become nation states. A tour de force of historical writing, Feudal Society is essential reading for anyone interested in both Western Europe's past and present. With a new foreword by Geoffrey Koziol

This book explains that the history based on judgemental aspect is something not to be done, and provides a wider explanation rather than providing in normative terms.

Focusing on medieval Germany, this book explores the intricacies of the medieval economy and society, delving into technical challenges and the class structure of the time. It offers a comprehensive analysis of land use and labor dynamics in Europe during the Middle Ages, providing valuable insights into the socio-economic landscape of the period. First published in English in 1967, it remains a significant resource for understanding the complexities of medieval life and work.

Focusing on the countryside surrounding Paris, the narrative offers a unique historical perspective through the lens of Marc Bloch. It explores the region's origins, geographical characteristics, archaeological significance, and local histories, providing an in-depth study of the Ile-de-France. Through Bloch's insights, readers gain a deeper understanding of the area's rich past and its impact on the present.

Blochova Feudální společnost představuje dnes již klasický pokus o postižení totálních dějin středověké společnosti. Na rozdíl od Králů divotvůrců zde autor předkládá syntetický výklad dějin západní Evropy od pozdní antiky po ranou renesanci. Důsledně přitom vychází z jím formulované a prosazované komparativní metody. Jeho komparativní pohled na středověké dějiny se však nesoustředí na vývoj v jednotlivých teritoriích, nýbrž naopak na sledování konkrétních jevů (lenní vztahy, obchod, intelektuální inovace, proměny zemědělství, rytířská kultura, zrození měšťanstva) v různých prostorových a časových souřadnicích, s důrazem na neustálou dynamiku středověkých dějinných procesů.

V Podivné porážce Marc Bloch nevystupuje jako historik, nýbrž jako kritický pozorovatel francouzského politického a intelektuálního selhání za druhé světové války. Jeho kniha je tvrdou, přitom však trefnou obžalobou nejen kolaborace obyčejných Francouzů, ale i anatomickým rozborem jejich falešných předválečných iluzí. Podivná porážka však rovněž reprezentuje téměř heroický postoj univerzitního profesora, který na vrcholu své vědecké slávy neváhal obětovat vlastní kariéru a v konečném důsledku i život za vlast, kterou miloval. Ačkoli byl přesvědčen, že si „podivnou porážku“ Francouzi přivodili především sami, bez váhání se aktivně zapojil do odboje. Ani ve válečné vřavě však neztratil schopnost analyzovat současnost stejně kriticky a stejně prozíravě jako středověké prameny, čímž sám na sobě demonstroval, jak je myšlení o dějinách vždy bytostně provázáno s historikovou současností.

Marc Bloch, Mitbegründer der „Neuen Geschichtswissenschaft“, verfasste 1940, vier Jahre vor seiner Ermordung durch die Gestapo, eine Analyse der Niederlage Frankreichs im Zweiten Weltkrieg. Diese Untersuchung ist ein bedeutendes Beispiel moderner Kriegsforschung und eine scharfe Kritik an der Inkompetenz der französischen Militärführung. Bloch analysiert die „inneren Ursachen“ des Debakels, dessen Vorgeschichte und geistige Bedingungen. Als Offizier, verantwortlich für die Treibstoffversorgung der 1. Armee, wusste er um die politischen und militärischen Mängel und prangerte die Unfähigkeit der Führung an, den Krieg zu begreifen. Der erste Teil des Werkes widmet sich der Darstellung und Analyse des Feldzugs, während der zweite Teil Blochs „Testament“ enthält. Im dritten Teil sind wichtige Schriften aus seiner Zeit des aktiven Widerstands (1943-1944) versammelt, die militärische und politisch-historische Wurzeln des Zusammenbruchs der Dritten Republik beleuchten. Dieses Buch ist nicht nur ein lebendiges Beispiel historiographischer Scharfsicht, sondern auch ein Dokument geistiger Integrität eines kämpferischen Gelehrten. Die deutsche Ausgabe wurde von der Kritikerjury der Süddeutschen Zeitung mit dem ersten Platz ausgezeichnet.

Présentation de l'ouvrage Par Jacques Le Goff Les Rois thaumaturges sont le premier grand livre de Marc Bloch. Il paraît en 1924 quand Marc Bloch avait trente-huit ans. Il avait en 1920 publié, bénéficiant des mesures spéciales accordées aux combattants de la Grande Guerre, une version raccourcie d'une thèse de doctorat : Rois et serfs. Quoique annonçant ses futures études sur la royauté, le monde rural et la société féodale et utilisant de nouvelles méthodes d'exploitation des documents, cet ouvrage se situe dans la tradition de l'histoire économique sociale et politique et dans celle de l'histoire médiévale en France et en Europe occidentale. Les Rois thaumaturges sont le fruit d'un intérêt pour des thèmes très nouveaux dans l'historiographie européenne. C'est un livre révolutionnaire. Son sous-titre : Étude sur le caractère surnaturel attribué à la puissance royale particulièrement en France et en Angleterre dit bien l'objet du livre, c'est une recherche sur la croyance, sur des réalités qu'il appelle mentalités. Cette croyance est celle des hommes et des femmes du Moyen Âge en un pouvoir miraculeusement guérisseur qu'auraient eu les rois de France et d'Angleterre, celui de guérir en les touchant de la main les malades souffrant de ganglions, lésions, rougeurs appelées écrouelles. Les médecins modernes ont identifié cette maladie comme étant le scrofule c'est à dire l'adénite tuberculeuse. Qu'il s'agisse bien d'elle ou d'affections prêtant des symptômes voisins, elle semble avoir été répandue au Moyen Âge. La première nouveauté de ce livre est de s'intéresser à une affection corporelle. Marc Bloch parlera plus tard des " aventure du corps " et il a été un pionnier de l'histoire du corps, qui est devenues un important objet d'étude de la part des historiens et qui reste aujourd'hui un chantier très fécond. Marc Bloch avait été poussé aussi vers ce sujet par la grande amitié qui le liait à son frère médecin, décédé avant la parution du livre. En même temps Marc Bloch avait consulté des travaux sur la médecine populaire, sur les " superstitions " médicales et avait été amené à lire des travaux ethnographiques, à rapprocher l'histoire de l'ethnographie, dialogue interdisciplinaire qui devait connaître après Marc Bloch un grand développement avec l'anthropologie historique. L'ouvrage qui l'influença le plus fut le célèbre Rameau d'or ou les origines modernes de la royauté de Frazer. Marc Bloch ouvrait ainsi brillamment la voie qui devait conduire à l'histoire des Mentalités. Il les présentait à travers deux réflexions : celle sur la croyance aux miracles, et celle sur la croyance en des guérisons qui, aux yeux d'un esprit rationnel moderne, ne pouvaient être considérées que comme " fausses ". Marc Bloch avait éclairé ses réflexions par une expérience personnelle récente : la circulation des " fausses nouvelles " pendant la guerre de 14-18. Enfin, dernier emprunt à l'ethnologie, Marc Bloch analysait le toucher royal des écrouelles comme un rite. Mais le plus neuf était le renouvellement de l'histoire politique. Les rois de France et d'Angleterre n'étaient plus seulement des rois guerriers, de grands seigneurs féodaux, des administrateurs de plus en plus puissants mais des rois sacrés et merveilleux, des sortes de sorciers. Et c'est de là que venait leur plus grand prestige. C'était annoncer le renouvellement de l'histoire par la considération du symbolique et du magique comme signe et instrument du pouvoir. C'était esquisser une histoire de l'imaginaire politique. Enfin Marc Bloch étudiait, dans la longue durée, la genèse de cette croyance du XIIe au XIIIe siècle jusqu'à son déclin et à sa mort en Angleterre dès le début du XVIIIe siècle avec la dynastie protestante hanovrienne. En France le rite se prolongea jusqu'à la Révolution et Charles X tenta une fois de la ressusciter en 1825. La raison de cette mort est qu'on avait cessé de croire au caractère sacré des rois. Les historiens universitaires en 1924 réservèrent un accueil mitigé au livre, vantant l'érudition du jeune Marc Bloch en qui ils reconnaissent un des leurs, mais ils regrettaient plus ou moins qu'il ait dépensé tant de qualité et de temps à un sujet bizarre qui n'était pas selon eux un " vrai " thème d'histoire. Marc Bloch, découragé par cette accueil mais aussi parce qu'il pensait que l'historien n'était pas encore suffisamment armé scientifiquement et intellectuellement pour bien traiter de tel sujet, a abandonné cette voie. Après 1945, Les Rois thaumaturges apparurent d'abord comme un livre mineur par rapport aux " grands " ouvrages : Les Caractères originaux de l'histoire rurale française et La société féodale. Les Rois thaumaturges furent pourtant réédités en 1961 et leur réputation grandit avec les nouvelles problématiques d'une histoire politique de plus en plus sociologique et anthropologique ; leur réputation fut sanctionnée par une seconde réédition couronnée d'un grand succès dans la prestigieuses " Bibliothèque des Histoires " chez Gallimard. Aujourd'hui par un étonnant retournement de hiérarchie, Les Rois thaumaturges est pour le public éclairé " le " grand livre de Marc Bloch. C'est en tout cas un " grand livre ", passionnant et toujours pionnier.