Antoine Compagnon is een vooraanstaand literatuurwetenschapper wiens werk zich richt op de Franse literatuur. Hij heeft leerstoelen bekleed aan prestigieuze instellingen zoals de Sorbonne, Columbia University en het Collège de France, waar hij zich verdiepte in de studie van Franse literaire tradities. Compagnon staat vooral bekend als expert op het gebied van figuren als Montaigne en Proust. Zijn uitgebreide publicaties en academische bijdragen bevorderen een diepere waardering voor literaire werken en hun contexten.
Exploring the lost world of Marcel Proust's initial Jewish readers, Antoine Compagnon reveals how their perspectives enrich our understanding of the novelist's work. By examining the cultural and historical context of these readers, the book offers fresh insights into Proust's themes and characters, enhancing contemporary interpretations of his literature.
This book offers a compelling exploration of modern discussions in literary theory, presenting various perspectives and critical approaches. It examines key concepts and controversies, making complex ideas accessible to readers. Through insightful analysis, it encourages readers to think critically about texts and the methods used to interpret them, fostering a deeper understanding of literature's evolving landscape. Ideal for students and enthusiasts alike, it serves as a valuable resource for anyone interested in the intersection of literature and theory.
Michel de Montaigne embodies the Humanist ideal. Curious, measured, contemplative yet not unworldly, witty, free of prejudice, and urbane. But what does Montaigne have to tell us about how to think and live today? In forty short, erudite and lively chapters written over a single summer, Antoine Compagnon seeks answers to that question. In A Summer with Montaigne, Compagnon invites his readers to join him as he strolls through Montaigne's key contributions to our understanding of what is good and worthwhile in life. This engaging book, then, serves as both an introduction to Montaigne for readers unfamiliar with his work and a refresher for those who are already acquainted with his unique brilliance, vitality, and timeliness. Montaigne's Essays deal with themes that remain relevant today, from the problems posed by religion, war, power and friendship to the absurdity of our fixations and peccadillos. As accompanies readers through the Essays, Compagnon never pontificates and is never austere, rather he approaches Montaigne with a sense of humor, admiration, and joy.
Qui sont les antimodernes ? Non pas les conservateurs, les académiques, les frileux, les pompiers, les réactionnaires, mais les modernes à contre-cur, malgré eux, à leur corps défendant, ceux qui avancent en regardant dans le rétroviseur, comme Sartre disait de Baudelaire. Ce livre poursuit le filon de la résistance à la modernité qui traverse toute la modernité et qui en quelque manière la définit, en la distinguant d'un modernisme naïf, zélateur du progrès. Une première partie explore quelques grands thèmes caractéristiques du courant antimoderne aux XIXe et XXe siècles. Ces idées fixes sont au nombre de six : historique, la contre-révolution ; philosophique, les anti-Lumières ; morale, le pessimisme ; religieuse, le péché originel ; esthétique, le sublime ; et stylistique, la vitupération. Joseph de Maistre, Chateaubriand, Baudelaire, Flaubert d'un côté, de l'autre Proust, Caillois ou Cioran servent à dégager ces traits idéaux.Une seconde partie examine quelques grandes figures antimodernes aux XIXe et XXe siècles ou, plutôt, quelques configurations antimodernes majeures : Lacordaire, Léon Bloy, Péguy, Albert Thibaudet et Julien Benda, Julien Gracq et, enfin, Roland Barthes, « à l'arrière-garde de l'avant-garde », comme il aimait se situer. Entre les thèmes et les figures, des variations apparaissent, mais les antimodernes ont été le sel de la modernité, son revers ou son repli, sa réserve et sa ressource. Sans l'antimoderne, le moderne courait à sa perte, car les antimodernes ont donné la liberté aux modernes, ils ont été les modernes plus la liberté. Prix de la Critique de l'Académie française 2006 Introduction. Les modernes en liberté Présentation Chapitre premier. Contre-révolution Chapitre II. Anti-Lumières Chapitre III. Pessimisme Chapitre IV. Péché originel Chapitre V. Sublime Chapitre VI. Vitupération Chapitre premier. Chateaubriand et Joseph de Maistre derrière Lacordaire Chapitre II. Antisémitisme ou antimodernisme, de Renan à Bloy Chapitre III. Péguy entre Georges Sorel et Jacques Maritain Chapitre IV. Thibaudet, le dernier critique heureux Chapitre V. Julien Benda, un réactionnaire de gauche à la « NRF » Chapitre VI. Julien Gracq entre André Breton et Jules Monnerot Chapitre VII. Roland Barthes en saint Polycarpe Conclusion. Les réactionnaires de charme Postface. Après les antimodernes Notebibliographique Index
"Nous ne faisons que nous entregloser." Sans doute Montaigne le déplorait-il mais d'abord il en prenait acte, ainsi que les Essais en témoignent : toute parole rapporte, l'écriture est glose et entreglose. Tout est dit : telle est la loi du langage, la condition du discours. Mais il est diverses modalités de la répétition du déjà dit. L'une d'entre elles, la plus flagrante, donne à ce livre son départ et son horizon : la citation , non pas la citation en soi mais le travail de la citation, la reprise ou la seconde main, et les suivantes. Solidarité d'un fait de langage et d'une pratique instituée, la citation est un acte , une forme et une fonction . L'acte commande une phénoménologie qui le situe dans la lecture et dans l'écriture ; la forme, une sémiologie qui apprécie son mode de faire sens dans le texte ; la fonction, une généalogie qui recense quelques-unes de ses valeurs historiques bien détachées. Telles sont les grandes options d'un travail de la citation plutôt que sur la citation : c'est elle qui discourt et vadrouille car elle n'est pas un objet mais une idée fixe que ces pages, toute écriture, rêvent de défaire.
"Colette créa trois mythes : Claudine, l'héroïne espiègle des premiers romans signés Willy ; Sido, son personnage principal après la mort de sa mère ; et Gigi, immortalisée au cinéma par Leslie Caron. C'est beaucoup pour un écrivain. D'autant plus qu'elle-même, par sa langue sensuelle et sa vie libérée, devint très tôt une légende parisienne. Romancière et journaliste, mais aussi pantomime et comédienne, elle fut un monstre sacré. Elle appartient à la génération des classiques français modernes, avec Claudel, Gide, Proust, Valéry et Péguy, mais, seule femme, elle fut la plus insolente et la plus populaire. Divorcée, elle vécut de sa plume, traversa le siècle et les guerres, parla de tout. Après avoir fait scandale, elle reçut des funérailles nationales. Gourmande de la vie, Colette rechercha l'amour. Familière des plantes et des bêtes, des chats et des fleurs, elle caresse les mots, sent les choses, palpe la matière et observe les corps. Le bleu est sa couleur."--Page 4 of cover.
"Les chiffonniers de Paris au XIXe siècle : un sujet original et inattendu. Un sujet d'une grande richesse, entre histoire, économie, urbanisme, littérature et art. Morceau de vieux linge, le chiffon sert à la fabrication du papier. Or la demande explose après la révolution industrielle, avec l'essor de l'instruction et l'abondance de la presse. Le chiffonnier est à la fois l'inquiétant rôdeur des nuits de la capitale et l'agent indispensable des progrès de la société. Sa figure hante l'oeuvre des écrivains et des peintres, d'Hugo à Baudelaire et Théophile Gautier, de Daumier à Gavarni. Dans son Tableau de Paris, Louis-Sébastien Mercier repérait en 1781 sa montée en puissance : "Le voyez-vous, cet homme qui, à l'aide de son croc, ramasse ce qu'il trouve dans la fange et le jette dans sa hotte ?... Ce vil chiffon est la matière première qui deviendra l'ornement de nos bibliothèques, le trésor précieux de l'esprit humain. Le chiffonnier précède Montesquieu, Buffon et Rousseau." On voit les dimensions que prend le sujet. Antoine Compagnon les explore avec une érudition inépuisable. De l'hygiène des rues de Paris à l'administration des déchets ; de la prostitution, dont le monde recoupe celui des chiffonniers, à leur recrutement et aux mythes qui les entourent. C'est à une plongée toujours surprenante dans le Paris nocturne que nous convie l'auteur, le Paris des bas-fonds et celui de l'imaginaire collectif. Qui croirait que le premier dessin cité dans le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse à l'article "Caricature" montre un chiffonnier ? Le crépuscule du chiffonnage parisien date de la fin du Second Empire : on fabrique maintenant le papier avec la fibre de bois et, en 1883, le préfet Eugène Poubelle décrète que les ordures seront déposées dans des récipients, lesquels prendront son nom. Mais le malfaisant marchand d'habits des Enfants du paradis, le film de Carné, suffit à illustrer la survivance du chiffonnier dans les représentations de Paris."--Page 4 of cover
Co to jest literatura? Jaki jest związek między literaturą i autorem? Jaki jest związek między literaturą a rzeczywistością? Jaki jest związek między literaturą a czytelnikiem? Jaki jest związek między literaturą a językiem? Aby istniała literatura, niezbędnych jest pięć elementów: autor, książka, czytelnik, język oraz odniesienie. Do tego trzeba dodać dwie kwestie, które sytuują się nie całkiem na tej samej płaszczyźnie, a odnoszą się właśnie do historii i krytyki: jakie hipotezy stawiamy na temat zmiany, ruchu, ewolucji literackiej oraz wartości, oryginalności, istotności literackiej? Ktokolwiek otwiera jakąś książkę, ma te pojęcia na uwadze. Książka Demon teorii, opublikowana w roku 1998, stała się we Francji wielkim wydawniczym sukcesem – ukazała się nawet w wersji kieszonkowej. Klarowność i kompletność wykładu, wyważone opinie i erudycja połączona z lekkością stylu sprawiają, że Demona teorii czyta się jak fascynującą opowieść o odwiecznych zmaganiach teoretyków z materią literacką.
Kniha Antoina Compagnona Démon teórie je polemickou úvahou o najzákladnejších (a najkonvenčnejších) tvrdeniach existujúcich v chápaní literatúry od jej počiatkov po koniec 20. storočia, ako sú napr. literatúra ako podstata, svet ako sujet diela, autor ako hlavná autorita, dávajúca textu zmysel, literatúra ako zlatý fond najvýznamnejších autorov.