Roger Arvois Boeken

L'insurrection victorieuse et la libération de Paris vont provoquer un enthousiasme indescriptible.. Plus une heure, plus une minute, plus une seconde à perdre. Il faut transformer la défaite de l'ennemi en déroute. L'empêcher de reprendre son souffle. Comme une meute à ses trousses, nous allons le harceler sans relâche.. Mais quelque chose d'incroyable se produit. Les routes étant devenues trop dangereuses, l'ennemi s'enfonce dans les bois.. Dans ses rangs, les désertions se multiplient. Il abandonne des quantités d'armes ; une manne providentielle pour nous.. La situation est extrêmement périlleuse, mais les coups sourds de l'artillerie nous confirment que le front se rapproche.. Et, contre toute attente, un message de la BBC : «Le canard mange la soupe», nous annonce un parachutage sur «Girafe». Seraient-ce les «Opérations Paul» ?.

Une des caractéristiques principales de cette période c'est la déclaration de guerre de l'état-major allemand à la population civile. C'est également, provenant du même état-major, les dispositions secrètes pour une nouvelle bataille de la Marne.

Dans ce volume IV des Années terribles, Roger Arvois poursuit le récit au jour le jour de l'organisation et des actions du maquis de Fère-Champenoise, au coeur du système de communication entre Paris et l'Allemagne.. Nous sommes à présent à la mi-juillet 1944. Les Alliés, qui ont débarqué en Normandie, n'avancent que très lentement et les Allemands sont désormais sur la défensive et nerveux. Dans le maquis, à présent que les sabotages se multiplient et que l'inquiétude ronge les collaborateurs de la région, on s'inquiète des menées de la Gestapo et des menaces de représailles amplifiées par les journaux. Les mesures de précaution et de surveillance de l'ennemi doivent être encore resserrées, ce qui ne manque pas de poser des problèmes de conscience quand un camarade faillit.... Il n'est cependant pas question de céder aux intimidations : ce sont les collaborateurs qui doivent être intimidés. Cela n'empêche pas que se poursuive et s'amplifie le combat contre l'ennemi, en même temps qu'il faut continuer à assurer l'intendance et le ravitaillement en munitions.... Un autre problème se précise : celui des arrivées de plus en plus nombreuses dans le maquis, surtout quand les arrivants sont polonais, russes... ou allemands.. Que faire avec cet Allemand dont on ne connaît rien ? Faut-il le garder ou l'exécuter ? L'urgence de l'action aidera à résoudre la question..

L'auteur poursuit le récit de l'histoire du maquis de Fère-de-Champagne, témoignage permettant de comprendre ce que fut au jour le jour la Résistance.