Hitler

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La prise de pouvoir par Hitler a souvent été décrite comme un accident, où la République de Weimar aurait simplement déraillé. Cela pousse à examiner le comportement de ses dirigeants. Hitler, souvent perçu comme un opportuniste passif, se révèle en réalité un manipulateur habile, utilisant son antisémitisme obsessionnel comme un levier. Sa folie lui confère une assurance démesurée, convaincu d'être l'instrument de la Providence pour restaurer la grandeur allemande. Plutôt que d'attendre les erreurs des politiciens, il les provoque, les enfermant dans des choix impossibles entre le mal et le pire, une tactique qu'il appliquera aussi avec les dirigeants étrangers. Le développement rapide des SS, sous la direction de Himmler depuis 1929, et la création d'un réseau de renseignement dirigé par Heydrich en 1931, sont des éléments cruciaux de sa stratégie, tout comme la marginalisation des SA, malgré leur croissance. Le noyau dirigeant, incluant Himmler, Heydrich, Göring, Goebbels et Hess, se forme et reste stable, malgré les rivalités internes que Hitler contrôle pour maintenir l'unité. Cette cacophonie apparente masque la montée d'un régime étouffant, qui entraîne le Reich vers des projets démesurés, souvent couronnés de succès pendant un certain temps.