La philosophie de la rencontre chez Buber

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À l’origine de cette réflexion : une simple curiosité. Il s’agissait d’abord pour nous de cueillir un écho, africain puis européen, de la rencontre. Car, parler aujourd’hui de la rencontre, ce n’est plus étrange pour personne. Néanmoins, une précision s’avère importante dans le cas qui nous concerne : la rencontre dont il est question dans ce travail est le fait d’être en présence de quelqu’un sans l’avoir voulu et d’entrer en relation. Nous envisageons ensuite de mesurer la pertinence de l’opinion répandue selon Buber que « Toute vie véritable est rencontre » ; c’est-à-dire la rencontre homme-homme, la rencontre Homme-monde et la rencontre Homme-Dieu. Si cette vision accueillait naguère les suffrages de tous les hommes, aujourd’hui force est de reconnaître qu’elle ne fait plus l’unanimité. Certaines recherches menées sur le terrain y ont révélé de plus en plus l’existence d’un phénomène d’individualisme, d’indifférence et leurs menaces croissantes.